Longtemps abandonné, le château de La Valette, à Pressigny-les-Pins, près de Montargis (Loiret), s’offre une nouvelle façade chaque été depuis 2018, sous l’égide de l’association Urban Art Paris. Après deux étés hauts en couleur, place au noir et blanc. Depuis mi-juin et pour quelques jours encore, Jules Dedet, alias L’Atlas, peint à la bombe une calligraphie géante qu’il avait préparée sur un ordinateur.
Dans les traits noirs et blancs se dessine d’ailleurs sa signature. « Les graffeurs ont longtemps été accusés de dégrader le patrimoine, là, on le regarde », dit-il en usant d’une anagramme. L’Atlas se nourrit de toutes ses expériences, à New York, au Proche-Orient et au Japon, pour jouer avec l’architecture classique du lieu.
Alors que les deux œuvres précédentes avaient un côté ludique, celle-ci apporte de l’élégance à ce monument du XIXe siècle, d’autant qu’une allée bordée d’arbres allonge la perspective vers ce château qui a longtemps servi de collège pour des enfants du régime franquiste.
Cette œuvre éphémère, qui va vivre une année, sert d’emblème du LaBel Valette Festival, qui aura lieu les 28 et 29 août. Une dizaine de concerts reggae, hip-hop et électro sont programmés, dont les Neg’Marrons, Pierpoljack, Arsenik. Le public pourra aussi s’adonner aux graffitis. Ce dimanche, un contest de jeunes graffeurs enverra le vainqueur en finale lors du festival. Cette année, le festival se déroule aussi hors les murs avec des artistes invités à repeindre sept façades d’immeubles HLM à Montargis.