Il y a dans les toiles de Murielle Vanhove l’écho d’un monde en suspension, un battement furtif entre l’ombre et la lumière, comme un instant saisi avant qu’il ne s’échappe. Artiste du mouvement et de l’épure, Murielle Vahnove déploie sur la toile une danse silencieuse où les corps esquissent des fragments de vie, débarrassés de tout superflu, offerts à l’imagination de celui qui les contemple.

D’abord formée aux subtilités du graphisme dans l’École Supérieure d’Arts Graphiques Penninghen, Murielle Vanhove a longtemps façonné son regard à travers la publicité, avant de s’abandonner pleinement à la peinture. Un choix instinctif, viscéral, porté par un besoin irrépressible de raconter autrement, de capter l’essence de l’instant plutôt que ses détails. Murielle peint comme d’autres photographient : un geste vif, un regard acéré, un amour du fugace.

Les personnages de Murielle Vanhove, souvent sans visages, habitent la toile comme des silhouettes en transit, à mi-chemin entre l’anonymat et la mémoire. Dans une rue baignée d’un contre-jour doré, au détour d’un pas suspendu sur un trottoir mouillé, ils avancent sans se retourner. À qui appartiennent-ils ? Où vont-ils ? Vanhove ne le dit pas, elle laisse au spectateur la liberté de tisser ses propres récits.

L’acrylique est son alliée. Rapide, nerveuse, elle permet à Murielle Vanhove de conserver la spontanéité du geste, cette immédiateté qu’elle recherche. Contrairement aux techniques traditionnelles, l’artiste ne commence pas par les ombres et les volumes, mais par la couleur, dans un élan presque instinctif. La lumière s’impose ensuite, construite touche après touche, dans un équilibre fragile entre transparence et opacité.

On raconte que certaines des toiles de Murielle Vanhove sont nées d’instants vécus, de visions fugaces croisées au détour d’un voyage. Une femme, de dos, s’éloignant dans la brume d’un matin parisien. Un couple surpris sous une averse, l’un s’abritant sous le manteau de l’autre. Ces images, Murielle Vanhove ne les copie pas : elle les réinterprète, les dépouille de l’anecdotique pour en extraire une vérité plus universelle, intemporelle.

Aujourd’hui, le travail de Murielle Vanhove résonne bien au-delà des frontières. De Paris à Hong Kong, de Londres à New York, ses œuvres ont trouvé leur place dans des collections privées et des expositions de renom. À l’Affordable Art Fair de Bruxelles, les toiles de Murielle Vanhove se sont imposées parmi celles d’artistes internationaux, captivant par leur force évocatrice et leur délicate humanité.

L’été prochain, dans le cadre inspirant du Domaine de Nils, Murielle Vanhove animera une rencontre intitulé « Arrêt sur Image », partageant avec d’autres passionnés son art de capter l’instant. Une transmission précieuse pour l’artiste, où elle dévoilera les subtilités de sa technique et sa manière unique d’insuffler de la vie dans l’immobile.

Murielle Vanhove ne cherche pas à figer le réel, mais à en capturer les vibrations. Une silhouette en mouvement, une lumière qui vacille, une émotion qui affleure. Ses toiles sont autant de fenêtres ouvertes sur un monde où le temps semble suspendu, et où chacun peut, l’espace d’un regard, s’y reconnaître.